Nous restons sur Grenoble ce week-end pour préparer les représentations de La Fille du Général mardi et mercredi au
Festival de la Cour du Vieux Temple.
Samedi dernier c'est dans le premier arrondissement de Lyon, Place Colbert, que Shakespeare, les lutins et 190 lyonnais ce
sont retrouvés pour une heure de théâtre au coeur de la cité.
C'est hier soir soir, jeudi 25 août, que nous avons donné la quatrième et dernière représentation des Sonnets dans
le cadre de Tout l'monde dehors ! Nous étions 130 au Parc Roquette dans le 9e arrondissement de Lyon.
Nous avons passé deux jours à Grenoble pour préparer La Fille du Général que l'on jouera les 30 & 31 août. Vous
pouvez visionner le reportage réalisé par l'équipe du Festival :
200 personnes nous ont retrouvé hier soir dans le Jardin de l'Institut Lumière à Lyon pour découvrir ou
réentendre Les Sonnets ou Le Portrait de Mr W.S.
Le Festival d'Avignon - et ses 24 représentations de notre spectacle La Fille du Général - terminé et voilà que nous nous sommes préparés pour la
reprise du deuxième spectacle de l'été.
LES SONNETS ou Le Portrait de Mr W.S.
A Lyon 4 représentations dans le cadre de Tout l'monde dehors ! Mardi 16 août à 19h30 dans le Jardin de l'Institut Lumière (8e) Vendredi 19 août à 19h30 place Valensio (5e) Samedi 20 août à 19h30 place Colbert (1er) Jeudi 25 août à 19h parc Roquette (9e)
Rendez-vous donc en plein air pour voyager dans l'œuvre de William Shakespeare. Et en plus c'est gratuit !
Une buvette avec restauration légère est à votre disposition avant et après les représentations.
A Autrans
Pour la seconde fois de l'année (après Edouard II en mars) nous retournons à l'Anecdote d'Autrans pour une représentation le samedi 27 août à 16h.
Réservations : 06 88 33 41 55
Plus d'informations sur le site du théâtre
Après Shakespeare nous retrouverons, pour finir l'été, le personnage d'Hedda Gabler.
LA FILLE DU GÉNÉRAL (Hedda Gabler)
A Grenoble
Invités au festival de la Cour du Vieux Temple les 30 et 31 août à 21h Réservations : 06 02 17 76 66
Plus d'informations sur le site du festival
En espérant vous voir nombreux et que ces moments de théâtre soient pour vous, comme ils le sont pour nous, des moments de fête !
Il faut absolument aller voir cette adaptation japonisante
d’ « Hedda Gabler », la célèbre pièce d’Ibsen ! La mise en scène très élaborée de Benjamin Forel est proprement sublime. D’une intensité dramatique et d’une beauté à couper le
souffle. Le personnage d’Hedda tel que l’a créé le grand dramaturge norvégien est d’abord une sorte d’Emma Bovary nordique qui s’ennuie littéralement à en mourir. A cause de la
médiocrité de son mari Jorgen et de son milieu petit bourgeois étriqué. Elle est assoiffée de liberté. Elle a besoin de se sentir exister. Elle est également dévorée par la jalousie et un orgueil
démesuré. C’est pourquoi la victime qu’elle est (ou qu’elle croit être) devient manipulatrice criminelle et finalement suicidaire. Mais elle reste impénétrable et
énigmatique. Elle est à la fois pathétique et terrifiante. L’adaptation de la pièce par la Troupe du Levant comporte un prologue qui n’est pas sans rappeler celui de l’Antigone d’Anouilh et qui
d’emblée inscrit la représentation dans la longue tradition culturelle occidentale avant que soit convoqué le théâtre Nô, peut-être pour souligner le caractère universel de la tragédie. D’emblée
la thématique est annoncée et le ton donné : il s’agit d’une quête du bonheur, signe de rébellion, qui va conduire à la mort. La mise en scène fourmille de trouvailles. La comédienne qui
joue le rôle titre, le révolver à la main, tour à tour tournoie de façon vertigineuse au sein d’une violente tempête puis vise successivement chacun des membres de son entourage et le public, ce
qui met l’accent sur sa folie et sa dangerosité. Les acteurs sont soulevés, tirés et poussés comme des marionnettes lors de leurs entrées et de leurs sorties, ce qui suggère
qu’ils échouent systématiquement dans leurs multiples efforts pour s’affranchir de tout ce qui les empêche de vivre pleinement leur vie. Ce parti pris a également l’avantage de
représenter une mise en abyme intéressante et une illustration du destin tragique des personnages. Oui, ce sont bien là des créatures manipulées à plus d’un titre : par
Ibsen, par le metteur en scène, par les conventions sociales et par des pulsions qu’ils ne maîtrisent pas. Les savantes chorégraphies auxquelles se livrent les comédiens, leur maquillage qui
confine à des masques et qui oblitère la lecture de leurs sentiments, leur gestuelle tantôt lente, tantôt statique, tantôt impétueuse, tour à tour codifiée et démonstrative, les magnifiques
costumes japonais, éclatants de couleurs, l’omniprésence de linges blancs qui évoquent un immense linceul, les percussions réalisées sur le plateau accompagnant et amplifiant le
crescendo de l’angoisse, tout contribue à transformer le spectacle en rêve éveillé, magnifique et envoûtant, et aussi en cérémonie à la fois rituelle et étrange. Ainsi nous
sont parfaitement et merveilleusement restituées la captivante et fascinante opacité d’Hedda ainsi que la dimension mythique de son histoire.
Nous sommes arrivés vendredi 1er juillet au Théâtre La Luna pour l'installation du décor.
A 12h. 50 à La Luna, 1, rue Séverine. Jusqu’au 31/7. Tel : 04 90
86 96 28
On n'entreprend rien, certes, si ce n'est contre le gré de tous. Et, depuis quelques années,
nous avions dû nous accoutumer au murmure des voix décourageantes. Nous avons entendu
les avertissements ironiques des gens de métier auxquels la vie n'a rien laissé que leur stérile expérience,
les prévisions pessimistes des timides et des sceptiques, les conseils des satisfaits enclins à prôner
l'excellence des divertissements dont ils se repaissent, les remontrances des amis sincèrement émus de nous
voir hasarder toutes nos forces à la poursuite d'une chimère.
Mais les mots n'ont point de prise sur qui s'est délibérement sacrifié àune idée, et prétend la servir.
Par bonheur nous avons atteint l'âge d'homme sans désespérer de rien.
A des réalités détestées, nous opposons un désir, une aspiration, une volonté.
Nous avons pour nous cette chimère, nous portons en nous cette illusion qui nous donne le courage
et la joie d'entreprendre. Et si l'on veut que nous nommions plus clairement le sentiment qui nous anime
la passion qui nous pousse, nous contraint, nous oblige, à laquelle il faut que nous cédions enfin:
c'est l'indignation.
Puisque nous sommes jeunes encore, puisque nous avons conscience du but et des moyens pratiques
pour y atteindre, n'hésitons pas.
Que rien ne nous détourne plus. Laissons là les activités secondaires. Mettons nous d'un seul coup en face
de notre tâche. Il la faut attaquer à pied d'oeuvre. Elle est vaste et sera laborieuse.
Nous ne nous flattons guère de la mener à bout. D'autres que nous, peut être, achèveront l'édifice.
Essayons au moins de former ce petit noyau d'où rayonnera la vie, autour duquel l'avenir fera ses grands apports.